Le pardon et la lettre symbolique


Lorsque l’on fait du mal ou si l’on froisse quelqu’un. Surement dû, à notre éducation judéo-chrétienne où le Christ a donné sa vie pour nous sauver et par la même Dieu a pardonné les péchés du monde, sans froisser qui que ce soit,  il n’en est pas moins que cette notion me dérange énormément.


Je m’explique, nous connaissons tous la dimension du pardon, sur l’instant, on s’excuse, mais cela ne nous empêche pas de continuer à ronger notre os, dans notre coin, soit parce qu’on a pas tout dit, soit parce qu’on a pas osé tout dire, de peur de faire encore plus de mal, soit parce qu’on a l’impression que nous allons passer pour une bécasse. De même, la culpabilité prend le pas, avec son collègue le pardon, et là c’est le drame.


J’ai longtemps, et le mot est faible, passé du temps, à m’excuser, pour tout et rien. Ma grand mère, me le disait souvent d’ailleurs, “arrête de t’excuser, on ne demande pardon à personne, sauf à soi-même.” Franchement, je prenais sa phrase pour un reliquat des années 70 du mouvement Peace and Love, jusqu’à ce que je comprenne.


Après de nombreuses lectures et des heures à me rendre compte, que s’excuser sincèrement auprès d’une personne, ne fait pas forcément disparaître la culpabilité que l’on ressent et que l’on rumine une situation qui devrait s’effacer.


Les mots de ma grand-mère me sont revenus, et là, “Tadaaaaa”, comme dirait mon fils, j’ai compris que le pardon n’est pas une histoire avec autrui, mais avec soi-même, parce que clairement quand je fais du mal à quelqu’un volontairement ou pas d’ailleurs, qui est-ce qui rumine? C’est moi.


C’est moi qui me triture l’esprit, qui me dit que j’aurai du faire ou dire ça. De plus, si comme moi, vous aimez tirer sur la cordelette qui fait mal, vous pouvez continuer un long moment comme ça, jusqu’à ce que vous arriviez au stade du “je suis nulle, mauvaise, je ne mérite pas tout le bonheur qu’il y a autour de moi...bla bla bla…”


Si vous me suivez toujours, et je vous remercie encore de me lire jusque là, la conclusion, c’est que la seule personne à qui vous faites du mal, c’est vous. Donc la seule personne qu’il faut pardonner, c’est vous. CQFD.


Et là vous allez me dire comment?


Et bien moi, ce qui me sauve, c’est l’écriture. Certains le font via un journal intime, pour ma part, au cours de mes différentes lectures et apprentissages en DP, la méthode qui me correspond le plus est la lettre symbolique.


Le principe est simple, tu écris une lettre "papier" à la personne qui est à l’origine du sentiment de “mal-être”  (parents, amis, famille ou même toi-même), en mettant l’accent sur ce qui te fait mal, sur ce que tu as ressenti, pas “d’agression” directe, on évite l’accusation facile qui a bon dos “T’es un con, c’est de ta faute, …”.


Une fois cette lettre rédigée, tu la plies soigneusement dans une enveloppe et il y a
deux manières de procéder, tu la remises dans une boîte que tu ranges ou que tu enterres, ou tu la brûles (en évitant l’incendie, tes voisins te diront merci! ;) ).


Voila, voila, c'est un résumé un peu succin, mais c’est ma manière de me dire pardon et de me soulager. Si la technique vous intéresse, on peut échanger sur le sujet, sur Instagram, Facebook ou par email, n’hésitez pas.


Avec toute ma bienveillance,


Audrey

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